Les oranges nous ont pressés bis par Nicolas Schneider
Lundi 24 Mai 2004 : 16ème journée(retard du 15/03/04) de Championnat FSGT senior lundi au stade du Cesne à 19h30:
Celtic Irish Club – EMSO : 2 – 3
Buteurs: Zimny Mathieu, Lucas Cébrian Benjamin
Equipe: Desbons Alex, Bories Mickael, Colognoli Laurent, Hachette Guillaume, Ferry Edouard, Hachette Goffrey,Munoz Romain, Zimny Mathieu, Lucas Cébrian Benjamin, Duval Arnaud, Trémolière Stéphane, Rimmaudo Gilles, Kovalezur Christophe, Rimmaudo Christophe, Tetu Clément, Pacini Jérémy.Coach Mimet
Bien sûr, cette histoire, elle est vraie, vécue lundi 24 mai 2004, entre 19h30 et 21h30 au Stade du Cesne à Marseille. Lundi soir, on avait le dernier match de la saison. On a fait tout le championnat en tête, et ce dernier match, contre le deuxième, s’avérait tout de même décisif : un match nul ou une victoire nous offrait le titre, une défaite et ce titre partait chez notre adversaire du soir. Au bout d’un quart d’heure de jeu, et malgré une grosse maîtrise de nos petits, on est mené 2-0 sur notre terrain. Mais dans le sport, le meilleur finit toujours par marquer, et deux buts de la tête nous ramènent, peu avant la mi-temps, à la hauteur de nos adversaires. Il ne reste que 45 minutes à tenir, ce score nous convient. Mais ce serait tout de même mieux de se mettre à l’abri, en marquant un troisième pion. Le gardien adverse multipliant les exploits, le poteau se liguant contre nous, notre pression reste pourtant stérile. Et, à un quart d’heure de la fin du match, la fatigue, la tension des supporteurs, l’appréhension et la peur de mal faire poussent irrévocablement nos jeunes protégés à reculer. Et à subir cette fois-ci la pression. Les adversaires sont poussés par leur public, venu nombreux sur les bords du terrain. L’arbitre doit même les sortir de l’enceinte du terrain tellement leurs cris influencent le jeu. Mais la pression s’avère pourtant inefficace, par manque de précision des attaquants adverses. Le quart d’heure le plus long de ma carrière. C’est terrible, surtout quand on n’est pas sur le terrain. On se sent impuissant…Dix minutes, puis neuf, huit…Je regarde la montre toutes les trente secondes. Sept, six. On est toujours champions. Cinq, quatre. Tenir, serrer les lignes. Trois, deux…Dégager, loin, le plus loin de nos buts. Une…Gagner un peu de temps sur les dégagements. Calmer le jeu quand on a le ballon. Zéro. Ca y est, on rentre dans les arrêts de jeu. Dernière attaque de nos adversaires. L’arbitre met le sifflet à sa bouche. Il va siffler, on va être champion. Dernier tir, contré par nos défenseurs. Ca passera pas, il va siffler. Mais fait terminer l’action de jeu. Ballon contré, arrivant au 18 m sur le pied droit d’un adversaire. Qui se pose pas de question, et balance une mine en pleine lucarne.
DESILLUSION COMPLETE. MORT DE NOS GARS, QUI S’ECROULENT TOUS, UN APRES L’AUTRE, PENDANT QUE LES ADVERSAIRES EXULTENT, CRIENT LEUR JOIE, NOUS CHAMBRENT.
ET NOUS ON PLEURE… DUR, VRAIMENT TROP DUR… POUR EUX, POUR NOUS. PUTAIN DE 93ème MINUTE.
VIVEMENT L’AN PROCHAIN.