Résumé by Coach Desbons
Lundi 24 Septembre 2012 : 3ème Match amical Senior au stade des Chutes Lavies à 19h15 :
Celtic Irish Club C – SCO Sainte Marguerite : 3 – 3
Arbitre M. Elbaz
CIC C : Jojo, Max (1), Cyril, Jumo (1), Loïc, Marny (1), Bastien, Jean S, Julien L, Robin, Romain, Marc, Benjamin, Speedy
Un bon cas d’école pour ce résumé… je ne parle pas de foot, mais bien de rédaction de résumé. En effet, vous pourrez lire, dans les lignes suivantes, la réponse à cette question que nombre d’entre nous se sont déjà posée : comment écrire le résumé d’un match trois semaines après qu’il ait eu lieu, et que je ne me souviens de presque rien?
En espérant que cela puisse aider, dans l’avenir certains d’entre vous, voici donc la démarche à suivre pour y répondre (en quelque sorte, et pour les initiés, le « walkthrough » de cet épineux problème).
Comme dans tout résumé, il nous faut une introduction. Là, nous pouvons nous pencher sur :
– Les circonstances du match : ici, il s’agit d’un match amical dans « notre » stade des chutes lavie.
– Les adversaires : face à nous, la SCO Sainte Marguerite, équipe que nous rencontrons chaque année, et que nous reverrons donc en championnat plus tard dans l’année (vous pouvez par exemple utiliser cette information tout au long du résumé en glissant des « espérons que nous saurons rectifier nos erreurs » et autres « le coach et le joueurs auront noté pour les échéances à venir l’important du numéro 8 »). En plus de ça, la SCO présente cette année la particularité de compter dans ses rangs deux anciens du CIC ( là aussi, ré-utilisation possible, soit en chambrant, « toujours incapable de trouver le chemin des filets », soit pleins de regrets, « et dire, que l’an dernier, c’est chez nous qu’ils mettait des triplés).
– Pour la première partie, je vous recommande de vous appuyer sur le score à la mi-temps. Dans le cas qui nous intéresse, la SCO mène 3 buts à 0 à la mi-temps. Nous pouvons donc parler du manque d’efficacité des bhoys (même si vous vous faites laminer, on est en FSGT, et vous vous serez tout de même créé des occasions), d’une prestation défensive insuffisante (vous en avez pris trois!), voir d’une ou deux petites phrases sur le corps arbitral qui n’est pas dans un bon jour (il y a toujours un but à la limite du hors-jeu ou autre).
Si, par contre, le score est nul ou serré, on parlera d’équipes qui se neutralisent, de bataille des milieux etc…
Enfin, si vous gagnez largement, dissertez sur la grande performance de vos attaquants, sur la belle animation offensive des verts et blancs ou encore des difficultés de l’équipe adverses (tout en rappelant que malgré ces difficultés, l’équipe est accrocheuse et arbore un fier état d’esprit, vous en sortirez grandis et votre performance aussi).
Pour la transition entre la première et deuxième partie, pensez discours de coach et changements. Dans le premier cas (vous perdez largement), le discours du coach sera nécessairement véhément et mobilisant, dans le second (score nul ou serré), vous aurez droit à quelques repositionnements tactiques et corrections d’erreurs, dans le troisième (vous gagnez largement), le tacticien rappelle les consignes et vous met en garde contre tout relâchement (merci FM). En ce qui concerne les changements, en un, on tente des paris, en deux, on fait du poste pour poste, en trois, on donne du temps de jeu.
Vous voici donc déjà à la deuxième partie. Pour celle-ci, de nombreuses variantes existent :
– Cas n°1 : variante 1 : Comme c’est le cas dans ce résumé, vous renversez la vapeur et gagnez, ou vous revenez au score et arrachez le match nul, ou vous faites une très bonne deuxième période et ne perdez que d’un but. On parlera dans ce cas de révolte, de premier but celte qui sonne la charge, de choix payants et d’esprit retrouvé.
Variante 2 : vous continuez à vous enfoncer et rentrez à la maison avec une valise. Nous aurons ici affaire à une absence ou une perte des valeurs celtes, à un manque de combativité, à des insuffisances criantes et à la nécessité de se remettre en question.
– Cas n°2 : variante 1 : le score est toujours nul ou serré à la fin. Le match est alors un vrai match de football, avec deux équipes qui n’ont jamais abdiqué, une balance qui aurait pu penché d’un côté comme de l’autre.
Variante 2 : vous craquez et perdez : on peut parler de fatigue ou de choix tactiques mal sentis, d’un réveil des adversaires, d’une perte incompréhensible de la cohésion et de mi-temps à vite oublier.
Variante 3 : vous gagnez : vous avez su « hausser le niveau de jeu » et jouer à votre vraie valeur, vous dépasser, et la défense aura forcément été intraitable tandis que l’attaque aura été inspirée.
– Cas n°3 : relisez le cas n°1 en inversant les rôles.
Enfin, la conclusion : dans un premier temps, rappelez le score et résumez en une phrase ce que vous avez dit pour la première et deuxième partie. Enfin ouvrez sur une touche qui sera soit sportive (« de bonne augure pour la suite », « il faudra travailler davantage pour la suite » ou « inquiétant pour la suite »), soit humoristique (« les conséquences de la gravité terrestre sur l’aspect de la couille gauche de X », « la frappe de mouche de l’attaquant », « la chute ridicule du gardien »…), soit conviviale (« les plus courageux et fidèles d’entre nous se retrouvèrent après le match pour écoper quelques pintes et refaire le match jusqu’au bout de la nuit »). Pour ma part, j’espère en conclusion, que ce résumé vous sera utile pour les suivants. J’avais songé à faire un tableau récapitulatif pour plus de clarté, mais les connaissances de Darma en maîtrise de l’éditeur wordpress étant ce qu’elles sont, j’ai préféré m’abstenir : vous ne l’auriez jamais vu.