Vendredi 17 octobre 2025 a saint tronc didier a 20h00

Buteurs yannick et espo

résumé mathieu

Ce soir-là, sous un ciel limpide et une lune bienveillante, la pelouse fraîchement tondue du stade brillait comme un tapis vert déroulé pour un opéra en crampons. Il faisait seize degrés, le genre de douceur qui donne des ailes aux jambes et de l’inspiration aux artistes du ballon. Le théâtre était prêt, les acteurs aussi. L’histoire pouvait commencer.

Coach Mimet, inspiré comme rarement, avait ourdi un plan aussi audacieux qu’efficace : un 3-5-2 à la barcelonaise, sans Messi mais avec cœur. Dans les bois, Francky veillait, remplaçant de luxe d’Alex, prêt à bondir tel un félin. Devant lui, une défense à trois solide comme un vieux chêne : Charlie, Cyssou, et le roc Yann.

Le milieu ? Une véritable symphonie en cinq temps. Sur les ailes, les pistons fous, Loris et Coluche, infatigables machines à débordements, pressaient sans relâche. Dans l’axe, le quatuor Auré, Gui et Max régnait en maîtres, mélange de sueur et d’intelligence de jeu. Et en pointe, la trouvaille géniale du Coach : l’association explosive de Nabilou et Espo, une double lame prête à trancher les lignes.

En face, une belle équipe de La Ciotat, expérimentée, rugueuse, dont la moyenne d’âge flottait entre 50 et 55 ans. Mais ce soir, cette expérience n’allait pas faire le poids face à l’énergie du Celtic.

Le banc du Celtic, lui, valait un roman à part entière : Nico, puni pour ses feintes fantôme de la semaine passée ; Fredo, enfin de retour aux affaires ; Stef sans crampons mais avec verve ; Micka et ses lunettes fraîchement ajustées ; Lolo Bispo, fidèle au poste ; Mat, foudroyé par une cuisse en carton ; Ben, magicien des transversales de 60m ; Le Président, en tenue de soirée et d’autorité morale ; sans oublier Tonton et Bruno, sages du vestiaire, porteurs d’expérience et d’encouragements.

Le match démarre. Les dix premières minutes sont à La Ciotat, qui confisque le cuir avec calme. Mais très vite, le Celtic se réveille, s’embrase, retrouve son collectif. Les combinaisons s’enchaînent, la défense verrouille tout, le milieu tisse sa toile, et l’attaque… l’attaque menace.

C’est sur un corner de Coluche, dopé à la ventoline, que le score s’ouvre : une offrande millimétrée dépose le ballon sur le crâne puissant de Yann. La balle fuse, le gardien ne peut que l’effleurer avant de la voir mourir au fond des filets. 1-0. Le Celtic mène, justement. On évoquera à peine le ballon subtilisé par Nabil à Gui en pleine action de but – les détails sont flous, et l’important est ailleurs.

La pause vient avec ce score flatteur mais presque modeste au regard de la domination affichée.

La deuxième mi-temps reprend, comme un chapitre deux qui prolonge une belle histoire. Les changements n’entament pas la cohésion, bien au contraire : Fredo, Lolo, Ben, Nico apportent fraîcheur et maîtrise. Et c’est à nouveau Coluche, flèche ailée du couloir, qui fait des siennes : débordement magistral, centre tendu au second poteau. Espo surgit, frappe sèche de la tête, but imparable. 2-0. La messe est dite.

Le match s’achève, les visages sont marqués mais souriants. Pour une fois, le Coach félicite. Et cette fois, même Le Président est d’accord.