CIC D : 14ème journée de championnat vs. FC GARLABAN PCE : 5 – 0 – saison 2021/22

FC GARLABAN PCE reçoit CIC D : 0 – 5
Lundi 13 Juin à 19h30 au stade Dato

Buteurs : Anto 2, Nando,Remy, Diaz

Résumé : Coach Manu la der

12 septembre 2042, 18h12, DATO PARK.

Comme déjà survenu en septembre 2021, Zé et Ber se croisent dans la rue …

(Voir résumé précédent : http://www.celtic-irish-club.com/archives/14199)

Ultime journée de championnat FSGT, à Dato Park

Celtic V – ECTS : 5 – 0 (1 – 0)

Composition 4-2-3-1 : Hugues – Coluche, Espo, Antho, Jérémy – Lulu, Maxou – Diaz, Nando, Idir – Rémy. Remplaçants : Jo, Macara, Loris.  Coach : Manu.

Buts : Antho x 2, Diaz, Nando, Rémy

Supporters : Romain Cini, Romain Coulboy, Darma, Tonton

12 septembre 2042, 18h12, DATO PARK, Zé croise donc Ber dans la rue …

Ber : Ho Zé, comment va ? La patate ?

Zé : Ca va mon Ber, et toi ? T’y as trop morflé pour un mec de bar, bravo !

Ber : Merci mec. Mais putain, on se voit tous les 20 ans, toujours au même endroit.

Zé : Ouais, sauf que maintenant ce n’est plus un stade. Vé moi ce parc à minots, façon Borély.

Putain, tous ces mioches qui cavalent.  Vé moi celui là, le petit en forme de brindille, te rappelle rien ?

Ber : Lequel, le tout fin ?

Zé : Oui, celui qui vient de tacler un cyprès. Te dis rien ? C’est le minot à Jérès. Te rappelle ce match qu’on a vu ici même, il y a 20 piges ?

Ber : Ho putain d’Adèle, le tatoué qui envoyait des doigts au fion ?

Zé : Et oui, c’est lui. Ben le minot devant toi, c’est le fils de son père.

Ber : Bababa, tu te souviens de tout ça toi. Zé, t’y a pas changé, un expert du ballon et du Celtic.

Zé : Ecoute, je me suis tellement régalé à les suivre tous les lundis, je m’en souviens comme si c’était hier. Et quand j’ai la mémoire qui part en chipo, je vais chez Geo …

Ber : Chez Geo ?

Zé : O ui Geo, le capitaine à l’époque. Il a monté un Futsal au fond du parc. Il le tient avec ses minots.

Ber : Et Geo, il te raconte le bon vieux temps, c’est ça ?

Zé : Oui, mais surtout, à l’entrée de son centre de ballon, il a créé une salle où tous les joueurs de cette équipe d’il y a 20 ans, ont leur portrait. Viens je t’emmène …

12 septembre 2042, 18h39, Chez Geo, Complexe Futsal

Zé : Ho Geo, vé je t’amène de la visite. Un bon candidat pour le fût.

Ber : Salut Geo, moi c’est Ber

Geo : Bienvenue Ber

Zé : Ho Geo, tu peux m’ouvrir la salle aux portraits, histoire que je montre ça à Ber, et que je lui rappelle ce que c’était, ton équipe ?

Geo : Hé, avec plaisir, venez par là. La salle est là, avant que Dato ne devienne un parc, ici c’était le vestiaire où on se voyait le sgeg. Entrez …

Zé : Ho putain, vé moi cette photo avec tous ces fatigués. C’est bien celle du match face à Garlaban, il y a 20 ans ? L’année de ta fausse retraite, que t’y a repris 3 mois après

Geo : C’est ça, le dernier match de la saison. Un bon 9 – 0

Zé : C’était pas 5 – 0 ?

Geo : Si, mais avec la nostalgie, je marque de plus en plus de buts

Ber : Et lui, c’est pas le gardien ?

Zé : Bien vu Ber, le seul mec qui n’est pas habillé comme les autres, c’est soit le kiné, soit le gardien. Mais à l’époque, les kinés …  Donc là, c’est Hugues. Ses collègues l’appelaient « 6 mètres ». Parce qu’avant de frapper les coups de pied de but, ses tirs, c’était 6 mètres maxi.

Geo : Il passe de temps en temps, avec ses 4 minots. Quand il a le blues, il vient avec ses gants de goal et il se jette dans la pelouse. Les minots du parc ne comprennent pas mais nous, ça nous fait rire.

Ber : Et lui, c’est Jérès donc ?

Zé : C’est ça. Jéjé la phalange, ils l’ont surnommé. Mais tu sais pourquoi …

Geo : Et là c’est un de ses partenaires de la charnière centrale, Antho. Après cette saison, il est reparti à Paris, mais ces conos l’ont insulté et traité de Marseillais. Du coup, il est revenu et a montré aux plus jeunes, comment on finit dans les meilleurs buteurs de son équipe, en étant défenseur. Au milieu du parc, il y a une sculpture formée par 2 gros galets. C’est nous qui l’avons érigé, pour se rappeler qu’il posait toujours ses couilles.

Zé : Et voilà un autre défenseur central, le grand avec la mèche, là. John, Parisien de maillot, Breton de goulot, il est devenu Marseillais de cœur. Il parlait tellement sur le terrain, on aurait dit qu’il y avait la radio. Mais ça envoyait du petit bois.

Ber : Et les 2 plus petits là, format arrières latéraux, c’est qui ?

Zé : Oui, lui c’est Coluche. Il a continué à jouer après. Parti pour jouer en district, il a fait son trou en Régional. Quand il est arrivé au Celtic, il avait passé 6 ans sans ballon. Une renaissance jusqu’à développer un 3ème poumon. Il paraît aussi que, dans le parc, il y a quelques minots qui ne sont pas arrivés par cigogne, mais qu’il a été généreux dans l’effort.

Geo : Et à côté, c’est Jo, sa dernière saison avec nous. Après il a arrêté, le jour où son minot lui a annoncé qu’il voulait devenir arbitre. Heureusement, sa fille a mieux tourné : elle organise le tournoi du Celtic, qui existe toujours. Elle s’est démerdée pour faire obtenir un prix du fair play à son père.

Ber : Et lui là, c’était pas le Mexicain son surnom ?

Zé : Pourquoi ?

Ber : Ben je me souviens de ce fameux match, il avait tenté 12 sombreros.

Zé : Oui exact, et une quinzaine de petits ponts aussi. Il paraît qu’il a arrêté brutalement le ballon ?

Geo : Oui c’est de Maxou que vous parlez. Il a effectivement arrêté le ballon, le jour où il a marqué un coup franc pleine lulu.

Zé : Et alors ?

Geo : Ben, un de ses coéquipiers lui dit qu’il a le pied agile. Mais il a compris le pied à Gilles …

Ber : Putain, que des fadas les gonzes !

Zé : Ha ça, ça faisait pas dans le classique. Plutôt style Fada Marseillais

Geo : Hé oui, c’était un peu l’ADN de l’équipe. En parlant de fada, lui c’est Fred. Vous avez vu le minot boiteux dans le parc ? C’est Fred qui lui a pété le genou, il y 10 ans, le jour de la kermesse de fin d’année de l’école de son fils Diogo. Ce con de minot a voulu le dribbler avec un ballon de baudruche

Zé : Mais il y a avait des artistes aussi ! Espo par exemple

Geo : Ha oui, artiste à la pétanque, arrière, attaquant, toujours premier aux footings, lol

Zé : Je l’ai croisé il y a pas longtemps. C’est le seul du Celtic qui joue toujours. Walking Foot 3 fois par semaine. Ses coéquipiers sont contents, ils n’ont jamais mangé autant de figatelli. Et il a juré de ne plus jamais s’entraîner et de ne jouer que des matches jusqu’à 98 ans

Ber : Et ils z’avaient pas un goleador aussi ?

Zé : Et oui, Nando. Avant le début du match, y’avait 1 – 0 pour le Celtic. Un compétimarroneur aussi, mais une putain de machine à créer des occasions et mettre au fond.

Geo : Et il continue de mettre au fond. Il a 6 minots, 3 garçons, 2 filles et un attaquant

Zé : Il a pas mal fait marquer son collègue de devant aussi. Lui là. Me souviens qu’il fallait pas trop lui casser les couilles à lui aussi. Il a quand même failli avoir toutes les associations antiracistes au cul, après un découtacle un poil en dessous de la rotule d’un black qui courait avec une assistance électrique et avait la langue trop pendue.

Ber : Et des mecs zen, y’en avait un peu dans cette équipe ?

Zé : Oui, lui là, Caubet, je me souviens, tranquille, l’expérience, la bouteille, mais la vraie bouteille, pas la petite verte avec un H. Même si celle là, il la tenait bien aussi, main droite, main gauche, la H

Geo : Brice, il nous a canalisé. Et maintenant, après avoir été sélectionneur, joué encore 12 saisons après une grosse blessure, il est devenu président du club.

Zé : Et il y avait un autre cavaleur, au milieu. Tiens lui là

Geo : Ha oui, Idir

Zé : C’est pas lui que vous aviez appelé civière ? Blessé à tous les os

Geo : Oui, un jour il est allé voir un toubib pour se faire enlever des organes, en pensant qu’il aurait moins de blessures comme ça. Un gars en or, esprit Celte/Heineken sur le bitume en deux-deux. Même les arbitres le trouvaient gentil. Avec tout ce qu’il leur disait, les arbitres ne lui mettaient pas de carton. Maintenant, il a inventé un nouveau métier : facteur en télétravail

Zé : Et à propos de civière, y’avait aussi le Petitou à 15 000 volts. Lui là, Rocco. Paraît qu’un jour, il s’est blessé tout seul dans son lit, il a porté plainte contre lui-même et l’assurance a raqué.

Geo : Pas épargné par les blessures effectivement. Dommage parce que tu pouvais aller à la guerre avec lui. Et un mec en or

Ber : Et y’avait pas un chinois aussi ?

Zé : Oui, Macara. Le coach devait être dur avec lui, il ne jouait que les 2ème mi-temps. Je sais pas pourquoi. Mais jour, je l’ai entendu dire : « Ecoute, je vais t’expliquer un truc. C’est pas que je suis en retard, c’est tous les autres qui sont en avance. »

Geo : Mais il a toujours mis un point d’honneur à être en avance au comptoir. Des fois il passe ici. En un soir, il me fait la recette du mois au bar.

Zé : Et je me souviens d’un autre artiste : Visciano. Un technicien au pied de velours. Vous l’appeliez Lulu, mais j’ai jamais su si c’est à cause de son prénom ou parce qu’il mettait des lulus. Qu’est ce qu’il est devenu ?

Geo : Il rêvait de devenir Coach. Il l’a fait, et maintenant, il est directeur sportif du club. Le bras droit de Brice, le Président. Il an lancé des sections Handifoot, Cécifoot, Foot des Filles, Babyfoot, Subbuteo, e.foot. Et là, il vient de lancer la collection Panini du Celtic.

Ber : A propos de Panini, t’y en aurais pas, jambon/mozza ?

Geo : Si, si, je vous prépare ça. D’autant plus qu’il y a Manu, le Coach de l’époque qui va passer. Et comme il est 19h, c’est l’heure de son repas, il va lui en falloir un, de Panini.

Zé : Il avait arrêté à la fin de cette saison justement, non ? Et qui lui avait succédé ?

Geo : Loris, un historique

Zé : Ha oui, je me souviens, un petitou avec 2 pieds gauches, et des fois ça partait pleine lulu.

Geo : C’est ça. Et l’année d’après, il coache, l’équipe gagne le titre de champion, grâce à une victoire au dernier match. Il n’avait pas joué de la saison, et là, il entre à 5mn de la fin, il frappe un coup franc. Pleine lulu, 1 – 0, champions.

Zé : Et le Coach Manu, qu’est ce qu’il est devenu.

Geo : Ben tiens, tu vas pouvoir lui demander, il arrive.

Zé, Ber, Geo, Manu : Hola, Salut, Bonjour, ça va, …

Geo : Manu, Zé se demandait ce que tu avais fait après ta dernière saison de Coach

Manu : Ben je me suis remis au sport, histoire d’éliminer les Panini comme celui que tu vas me préparer. J’ai fait du Walking Foot, du Padel, de la marche. Je me suis occupé de ma femme et de mon chat. Et j’ai fait quelques voyages, histoire de m’adonner à mon autre passion : la photo d’oiseaux.

Zé : Allez ! Ben pourtant, au Celtic, tu en avais déjà des drôles d’oiseaux !

Geo : Oui mais sans plumes ceux-là. Et ils ne volaient pas. Même pas dans les magasins.

Zé : Et tu n’as pas eu envie de reprendre le coaching.

Manu : Si, mais j’avais déjà 55 balais et le coaching, c’est dur, ça prend beaucoup d’énergie. Mais surtout, j’ai toujours pensé que l’équipe attaquait un nouveau cycle avec le besoin de recruter de sang neuf. Et je n’étais pas sûr d’avoir encore le temps et l’énergie pour mener ce nouveau cycle. Et puis surtout, j’ai toujours pensé que je ne retrouverais pas le même bonheur d’avoir passé ces quelques saisons merveilleuses sur le plan humain et passionnantes au niveau sportif.

« Groumf »  : morsure dans un panini …

J’ai eu le privilège de coacher un groupe qui avait les 3 C : Cœur Couilles Cerveau

Geo : Bon, pas tout le monde n’avait les 3 C en même temps, hein !

Manu : Bon des fois, sur le cerveau, on avait des trous. Mais cette complicité au sein de l’équipe, cette envie d’aller gagner des matches tous ensemble, cette furia de bien jouer aussi, et de proposer un foot marqué par le panache.

J’ai trop kiffé ce groupe et son état d’esprit. Sans oublier non plus, ceux qui ont contribué à la construction de l’équipe : Yannick, Charly, Greg, Romain, Guillaume, Xavi …  Tout cela dans un club unique, avec des dirigeants au top.

Ca a été dur d’arrêter mais c’est la vie

Puis on a fini en beauté, avec un 9 – 0, hein Geo, c’est ça le score ?

Geo : Peut être même 10 – 0 …

Tout à coup, grand fracas de verre brisé !!!!

Geo : Ha putain, c’est encore le petit de Jérès qui m’a niqué une vitre avec une frappe du gauche

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