Vendredi 18 octobre 2024 à 20h45 au stade de Ventabren.
Buteurs : Coluche, CSC, Mathieu
Résumeur Fidel
Journée 3, Groupe B
18//10/24
CIC V11 3 – FO Ventabren 2
Complexe (pour y accédé) plateau sportif du plateau.
Pelouse : faite avec les restes de rouleaux de pelouse artificielle premier prix Brico Depôt (4€79) que la mairie de Ventabren avait commandé en 2011 lors de la rénovation de la piscine extérieure municipale, mais je m’égare.
Arbitre : comme ci, comme ça.
Nico – Cédric – Espo – Benoit – Coluche – Auré – Cyssou – Maxou – Nabil – Mathieu – Geo.
Remplaçants : Steph Blanc – Lolobispo – Laurent – yellowsubmarine
Le « Moi » intérieur de quand j’étais petit m’avait un jour posé cette question : « C’est quoi la différence entre la compassion et la pitié ? ». (Je sais, j’étais déjà pas tout seul dans ma tête quand j’étais petit, et déjà pas mal torturé). Je m’en vais donc lui répondre quelques années plus tard, fort de la sagesse accumulée et de l’expérience glanée depuis quelques décennies maintenant. (Je sais, la temporalité de cette chronique est très confuse, mais je vous emmerde ! c’est ma chronique. De toutes façons, à part Darma, personne ne va lire ce résumé.)
« Petit » lui dis-je, « la compassion c’est un sentiment noble, c’est quand tu éprouves de l’empathie et que tu ressens de la tristesse envers quelqu’un qui souffre. Tu t’identifies à elle, tu essaies de comprendre et de partager sa souffrance, et d’y apporter des solutions. »
« Euuhhhhhh ! j’ai rien compris, ton explication elle est toute pourrite! » qu’il me dit. Mais quel petit con j’étais, pense-je en écrivant ces lignes. Et là, je me dis qu’il faut faire simple et avoir recours à la valeur de l’exemple. Tout ce qu’avait compris ce grand compatissant devant l’éternel qu’était l’ Abbé Pierre (Aïe ! Terrain glissant).
« Bon » dis-je à cet abruti de minimoi, « la compassion c’est ce qu’a ressenti Espo en arrivant à Ventabren après une journée de dur labeur sans se sustenter, et qui voyant la mine chétive et frêle de Coluche, partage sans sourciller une des deux pizzas qu’il comptait ingurgiter en guise de prépa physique d’avant match. C’est ce que j’ai éprouvé en voyant Mimet, las, seul sur le banc d’un vestiaire, avec ses yeux de cocker nabolitain, fatigué de devoir se taper les interminables logorrhées de ses whatsappeurs incontrôlables, usé d’élaborer des plans tactiques guardiolesques que personne ne respectera, éreinté d’écrire des résumé de match que personne ne lira et que tout le monde aura refait mille fois déjà. »
-Tu voudrais pas faire le résumé, me demanda t-il ? Sa tristesse entière m’ensevelit, pas une ni deux, je compatis. Et me voilà donc à devoir vous narrer ce qu’il se passa ce vendredi 18 octobre 2024 dans ce lointain pays de Ventabren.
Comme la plupart de mes camarades, je partis la veille aux alentours de 6h30 du matin en prenant soins de ne pas oublier mon passeport, n’étant pas persuadé à 100% de ne pas devoir traverser la frontière du Grosland pour aller disputer cette rencontre de footeuballe.
Après une part de pizza partagé et des explications de compo pas très claires malgré l’éclairage impeccable du stade – le stadier avait dû suivre les conseils de Coluche sur l’entretien des phares de voiture à récurer à la cire de foie de yak – le match commence.
Le Celtic domine timidement, et sur un contre, le FO par l’intermédiaire de leur syndicaliste en chef, se crée la première occasion, mais Nico stoppe immédiatement toutes négociations.
Nous reprenons le contrôle du jeu, et sur une ouverture lumineuse de Benoit, qui avait lui aussi utilisé la cire de Yak, Coluche part seul à toute vitesse de peur que Steph Blanc ne lui pique sa part de pizza qu’Espo lui avait donné une demi-heure auparavant et qu’il avait digéré depuis un bon moment maintenant (je sais, problème de temporalité), se joue de quelques adversaires, fait un triple saut/double axel, chatouille le menton du gardien, part changer la couche de la fille de Sampo qui venait de naître (félicitations Lolo !) passe l’aspirateur dans la surface de réparation parce qu’il faut bien le reconnaître, Coluche c’est un peu notre homme à tout faire, et ouvre finalement le score pour le CIC.
On domine le reste de la mi-temps, Nabil, Mathieu et Geo occupent bien la ligne offensive et empêche FO de progresser, mais nous laissons trop d’espace entre la ligne arrière et le milieu et ne parvenons plus à nous montrer dangereux.
Et la pitié dans tout ça, me demanderez-vous ? Si je devais répondre à ce crétin de moi, je lui expliquerai que c’est un sentiment d’empathie aussi envers une personne qui souffre en sachant que nous ne souffrons pas comme lui. C’est ce qu’ont pu ressentir les innocentes dames qui se sont données à l’Abbé Pierre, « ce saint homme qui ne connaitra jamais les joies des plaisirs charnels », se disaient-elles. « J’ai pitié, je me donne à lui » (Aïe ! patatra ! j’ai glissé. Pas étonnant sur du Brico dépôt 4€79). Mais je divague : « vague ».
C’est ce qu’on a tous ressenti envers leur numéro 7. L’homme à qui on aurait pu récurer le cerveau à la cire de foie de Yak pendant des heures sans qu’il ne voie la lumière. Il s’est fait pitié lui-même et à même fini par demander à son coach de le sortir.
La pitié s’est ce que n’a pas ressenti Mimet-le-Hun à mon égard lorsque Geo s’est blessé. Sans un regard compatissant pour son attaquant vedette et whattsappeur en chef, il me lance, moi, l’ibère, dans la reine (oh ouiiiii), parce que le roi est parti et que les souris dansent. « Tu te mets là, tu fais comme ci et pas comme ça, et tatati et patata ». 10 minutes plus tard l’arbitre siffle la mi-temps parce que c’est lui le vrai chef.
Puis ça recommence, on domine, on a plein d’actions et plein de touches-corners super bien tirés par Cédric et sur l’un d’entre eux CSC qui nous permet de doubler la mise. Quelques secondes s’écoulent avant que sur un centre de Coluche Mathieu ou Mathilde pour les amis, mais surtout pout Mimet, marque le 3ème. Tout est sous contrôle. Cyssou et Auré empêchent l’opposition d’avoir plus de velléités offensives.
Après ça, l’équipe de syndicaliste se montre sans pitié envers Maxou, le découpe sous toutes les coutures et le couture sous toutes les découpes. Nous, en revanche, avons pitié de nos adversaires, surtout Mathilde qui seul(e) devant le but vide…vous connaissez la suite. La faute à l’éclairage et à la cire de Yak. Sur le contre qui suit, FO réduit leur déficit salarial, en marquant un vrai but comme le souligne leur 007. L’arbitre aussi a pitié et oublie de siffler un péno sur ESPO qui n’avait pas partagé sa pizza avec lui. Sur le contre qui suit, FO parvient à réduire les inégalités hommes-femmes et c’est sur ce score de 3-2 en notre faveur que nous entamons un magnifique « HAIL! HAIL! THE CELTS ARE HERE » qui verra Geo bazarder 50€ euros d’herbe qui rend heureux, en sniffer 25 pour que tout ne soit pas perdu. Un chant qui remplira mon cœur de celte et irritera mes oreilles de prof d’anglais.
Retour du No Man’s Land sur Marseille. Pas de resto ouvert. Fort heureusement il nous reste l’hospitalité du Brady’s, que l’on fermera comme il se doit, parce qu’on compatit avec Bardy.
Je lis moi aussi les résumé espèce de sous marin
Merci mon grand Alain!
Super résumé Fidel ..je n’ ai vu que la 2eme mi-temps ,mais très bon match de l’équipe ..
Et , ou vas tu chercher tout ça ???
Merci Bru.
Vu les spécimens qui m’entourent, j’ai de la matière.
Magnifique ton résumé Fidel!